Diawara

Pour aller en renfort au Nord Mali ?

Ce groupe de soldats en treillis est loin du nord malien où on a besoin de combattants plus que jamais. Ils sont bien au cœur d’un Bamako calme et sage comme une image. Un Bamako tout de même soucieux après les derniers développements de  la rébellion au Nord. Mieux, le site où les actions se passent est à proximité des camps du réputé commando des parachutistes à Djicoronin, un quartier de la capitale. Vont-ils rejoindre leurs frères d’arme sous peu ou resteront-ils pour se pavaner dans une ville sans enjeu sécuritaire majeur ?
Une image qui peut redonner espoir à tout malien, après que des rebelles touareg ont attaqué trois villes maliennes du nord en trois jours successifs. Espoir seulement si la troupe ici en impressionnante démonstration de savoir-faire militaire est  à déployer dans la partie septentrionale de notre pays qui  a été une véritable zone de front la semaine dernière.
Des bandits armés, plus tard identifiés comme des touaregs rebelles du mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) auxquels se sont ajoutés des ex-combattants revenus de Libye ont perturbé  la quiétude à Ménaka mardi 17 janvier, puis à Tessalit et Aguel hoc le lendemain. Même le renfort envoyé sur place une semaine plus tôt n’y a rien pu.
Inutile de revenir sur le bilan de ce qui est comme un drap que rebelles et autorités tirent chacun de son côté. Impossible de croire à des chiffres aussi contradictoires qu’illogiques. Les chiffres n’engagent que ceux qui les croient.
Entre-temps, vendredi l’armée à fêter son 51ème anniversaire. Dans la même veine, des hauts cadres militaires ont présenté leurs vœux au président de la République sur fond d’ambiance festive dans son palais de Koulouba. Le même jour des combats étaient signalés entre l’armée et les rebelles.
Le Mali n’a pas le choix : juguler cette spirale de l’insécurité ou périr, surtout à la veille d’élections. Hors, il est avéré qu’aucune voie diplomatique n’a pu trouver une solution définitive à la crise. C’est pourquoi nous plaidons volontiers pour le règlement de la rébellion par la méthode de la force.
Le lecteur n’est pas obligé de souscrire à notre thèse, mais voilà pourquoi on pense que ces militaires en galop d’entrainement devront aller grossir les effectifs de notre armée pour venir à bout des assaillants qui constituent une véritable menace pour l’avenir du Mali.


« Ecrivain public », Un métier bien résistant à la poste de Bamako

Il n’y a pas de sot métier, mais il y de sottes gens. Cette sagesse trouve tout son sens chez la dizaine « d’écrivains publics » qui occupent l’esplanade de la grande poste de Bamako. S’intéressant à toutes les activités afférentes à la rédaction et à la mise en forme des correspondances et autres demandes administratives, ce corps de métier se maintient en dépit de la percée des technologies de l’information et de la communication.

Au bas du perron de la grande poste de la capitale malienne, des bancs et tabourets sont rangés à côté d’une muraille.  C’est le siège, en plein air, des écrivains publics. Parmi eux, Joseph Batantou, Congolais de Brazzaville. Il écrit des renseignements, en gros et avec calligraphie, sur une enveloppe sous l’œil attentionné de son porteur. « Je suis entrain de réécrire des adresses pour un client. Il est allé au guichet pour affranchir la lettre, mais on lui à fait remarquer que les références ne sont pas bien mentionnées», lâche-t-il.

Ici, les activités vont de la rédaction de la  lettre ordinaire à la conception des demandes administratives complexes en passant par le remplissage des cardes de vœux. « Nous faisons beaucoup de demandes à la veille des concours, que ça soit la fonction publique, la police, ou la gendarmerie. Mêmes les étudiants viennent solliciter notre service. Nous recevons également des clients pour des plaintes judiciaires» nous confie-t-il. Et d’ajouter « C’est la seule activité que je mène et toutes mes dépenses y sont liées depuis que j’ai débarqué au Mali il  y a quinze ans ».

A quelques mètres de lui son collègue malien, Adama Guindo, 64 ans guette d’éventuels clients. Il nous informe que ce métier était jadis l’apanage de personnes retraitées ou d’un certain âge, mais qu’il est  de plus en plus exercé par les jeunes diplômés. Fait notable, précise-t-il, l’activité ne se porte pas bien, Internet et les nouveaux moyens de communication sont passés par là.

La bonne demi-heure de notre passage sur les lieux a été très pauvre en client. Ce qui confirme l’hypothèse du sexagénaire. Mais, il n’est pas question d’entrevoir la mort prochaine du métier. C’est la conviction de Joseph qui se veut rassurant : « Même si des outils comme Internet et le téléphone portable commencent à tout changer, la poste demeurera. Elle fait d’autres activités comme l’envoi des colis. Et le métier d’écrivain public survivra tant que la poste vivra ».

Les autorités municipales tentent de réglementer le secteur en exigeant  une autorisation d’exercer. Cette procédure qui demande souvent une enquête de moralité sur l’ « écrivain »  n’est pas suivie par tous. Ce qui fait que présentement seul un écrivain sur cinq a obtenu ce permis.

Pour sauver leur gagne-pain, les écrivains publics ambitionnent de s’unir comme un seul homme, pour s’acquitter de leur obligations judiciaires, mais aussi pour installer des kiosques afin d’échapper au vent et au soleil. Reste à savoir si ces mesures seront suffisantes pour garantir un avenir certain au métier. La tyrannie de la technologie est plus que jamais implacable.

 


Edouard, un agent de nettoyage doublé de jardinier

Edouard Ngom a l'oeuvre dans le jardin

Au CESTI (centre d’études des sciences et techniques de l’information) depuis près de deux décennies, Edouard Ngom y a été tour à tour été vigil et agent de nettoyage, le plus souvent sans statut ni émoluments. Mais aujourd’hui, il est une personne bien connue des étudiants, appréciée par l’administration et peut-être fier : il a été recruté en mars dernier. Entre désir de dormir un jour dans sa propre maison et rêve d’assurer à ses progénitures une bonne éducation, gage d’un avenir meilleur, le quadragénaire, bon teint, taille moyenne à courte,  se dit déterminé pour atteindre son but.

« D’abord, je venais nettoyer les voitures du personnel de l’école. Et petit à petit on me confiait d’autres travaux de nettoyage à l’intérieur » lance-t-il avec un regard  sur lequel on peut lire la nostalgie de ses débuts.

L’air très sympathique et d’un courage sans faille, Edou, comme on l’appelle affectueusement, est la personne sur les épaules de laquelle repose l’hygiène de l’institut. De 8 heures à 18 heures, il est constamment au poste. S’il ne s’agit pas de faire la toilette des bureaux et salles d’études, il s’agit de laver des couloirs au perron en passant par le hall. Le tout est fait avec dextérité et dévouement.

Le monogame et père de d’une demi-douzaine de bouts de bois de Dieu plaisante avec tout le monde et exécute tous les ordres qui lui sont donnés, quelque soit l’émanation. Son leitmotiv  « c’est bon », a fini de s’imposer comme un  pseudo qu’on ne saurait éponger. Tu le salues, sa réponse : c’est bon. Tu lui dit que le jardin est beau, il ajoute : c’est bon. Tu lui dit au revoir, il te répond : c’est bon. Tout est bon !

Côté jardin, on dirait qu’il a reçu une formation spéciale dans l’entretien des fleurs et du gazon. Pourtant, l’embellissement du jardin ne fait qu’à l’aide d’outils classiques : gros ciseaux ; machettes, houes et râteau. L’espace donne envie de s’y asseoir pour réviser les leçons, à défaut d’attirer les visiteurs externes. A l’espace de quelques mois, le jardin est devenu un véritable poumon vert du campus pédagogique de l’université de Cheikh Anta Diop de Dakar.

« Avec mon salaire, je me débrouille pour subvenir aux dépenses de la famille » se contente-il de lancer quand je lui ai demandé de me parler de ce que rapporte ce travail de 6 jours sur 7.  Son plus grand  bonheur serait de pouvoir bâtir sa propre maison, pour dit-il, mettre ses enfants à l’abri des endurances qu’il a vécues. Pour y arriver, faire des économies sur son salaire s’impose. Il le sait. Eduard, c’est bon !


Le Dalaï Lama n’effectuera pas le voyage d’Afrique du Sud

Image google
Le chef spirituel tibétain et prix Nobel de la paix 1989 ne se rendra pas finalement en Afrique du Sud sur invitation de l’autre Nobel de la paix 1984, Desmond Tutu. Et pour cause, le visa lui a été refusé par les autorités de la Nation arc-en-ciel. Tutu qui ne sera plus l’hôte de l’invité qu’il avait privilégié a fustigé l’attitude du pouvoir de Zuma en disant que le gouvernement est ‘’pire que qu’au temps de l’apartheid’’

L’invitation intervient dans le cadre du 80ème anniversaire de Mgr Tutu qui, avec l’opposition, ont accusé Pretoria d’avoir cédé aux pressions de la Chine, qui s’oppose chaque fois qu’elle le peut aux voyages à l’étranger du prix Nobel de la paix 1989, considéré par Pékin comme le leader de la résistance tibétaine à la Chine.

Le Dalaï Lama qui est interdit de fouler le sol Sud-africain devrait, s’il était autorisé de voyager, tenir la conférence inaugurale ‘’Desmond Tutu pour la paix’’ samedi au Cap, dans les cadres des activités marquant l’anniversaire.

Le dalaï lama est déjà venu en Afrique du Sud, accueilli en 1996 par Nelson

Mandela, alors président, puis à nouveau en 1999 et 2004.

Aucune raison officielle n’a été donnée à ce retard dans l’attribution du visa, mais la Chine proteste depuis des années contre tous les pays qui accueillent le Dalaï Lama, et fait pression pour qu’il ne soit pas traité comme un hôte de marque par les autorités.


Jean Ndong confirme les révélations de Me Bourgi

Une révélation de l’ancien premier ministre gabonais, Jean Eyedhe Ndong confirme que la France a reçu des mallettes de certains dirigeants africains. Cela pourrait être une preuve des déclarations fracassantes de Robert Bourgi qui occupent les devants de la scène politique africaine et françaises

Premier ministre de Bongo (2006-2009), M.Ndong s’appui sur le cas Gabonais.

 »Les valises d’argent était une pratique courante entre l’ex-président Oumar Bongo et  »certaines autorités françaises », a affirmé M. Dong citant des versements au responsable droite Jean-Marie Le pen.

Et l’ex-premier ministre de continuer dans un entretien sur RFI « J’en ai entendu parler comme beaucoup mais je n’en ai pas vu personnellement. Mais je sais qu’il a été question de valises d’argent entre le Gabon et la France. C’était une pratique courante, entre le président de la République gabonaise et certaines autorités françaises »,

Toutefois, il dit ne pas savoir s’il s’agissait de l’argent d’Omar Bongo, de l’Etat gabonais ou de celui du pétrole.

Dans ses accusations, Robert Bourgi avait cité, Nicola Sarkozy, Jacgues Chirac, Dominique de Villepin et Jean-Marie Le Pen, assurant que ce dernier avait reçu des fonds occultes d’Omar Bongo pour financer sa campagne présidentielle de 1988.

Par ailleurs Bourgi, qui avait cité le président sénégalais, Abdoulaye Wade et son fils Karim Wade, a fini par indiqué qu’ils sont plus concernés.


Scrutin parlementaire le 28 novembre en Egypte

Le premier tour des premières élections législatives depuis la chute de Moubarak se tiendront le 28 Novembre. Ainsi en a décidé le Conseil Suprême des Forces Armées (CSFA) qui dirige le pays depuis le 11 février.

Selon l’agence officielle Mena qui donne l’information, l’élection de la Choura (Sénat), la deuxième chambre du parlement égyptien, aura lieu, quant à elle, le 29 janvier. Le futur parlement égyptien sera chargé de rédiger une nouvelle constitution pour le pays. Les dates ont été légèrement été repoussées par rapport à ce qu’avait annoncé la commission électorale la semaine dernière.

Le gouvernement égyptien a par ailleurs approuvé dimanche des amendements à la loi électorale, prévoyant que les deux tiers des sièges de députés et de sénateurs soient attribués par un scrutin de liste, et un tiers par un scrutin uninominal.

Selon le projet de loi électorale amendé, le nombre d’élus passera de 504 à 498 pour l’Assemblée du peuple, et de 390 à 270 pour la Choura. Le Parlement égyptien avait été dissous peu après la chute de M. Moubarak. Quant à la date de l’élection présidentielle, à l’issue de laquelle l’armée a promis de remettre la totalité du pouvoir aux civils, elle n’est pas encore connue.


Découverte macabre à tripoli

Le conseil national de transition a affirmé avoir découvert le site d’un charnier à Tripoli, dans lequel seraient enterrés les corps de 1700 prisonniers exécutés en 1996 dans la prison d’Abou Salim.

Le Dr. Ibrahim Abu Sahima, du comité gouvernemental de recherche des victimes a indiqué que ces prisonniers réclamaient de meilleures conditions de détention.  »Ils protestaient contre leurs conditions de détention et réclamaient une amélioration de leurs situation dans leur cellule. On leur avait promis que le problème serait résolu mais ça s’est soldé par un massacre. En une seule nuit 1270 ont été tué » a ajouté Ibrahim Abu Sahima.

Le nouveau pouvoir a invité des journalistes à constater la découverte macabre de ce qu’il est convenu d’appeler le massacre d’Abou Salim. Les familles des victimes sont également venues, parmi elles il y avait Sami Assadi, qui a perdu deux de ses frères dans la tuerie.

A la mi-février, des membres des familles des victimes avaient lancé un appel à manifester à Benghazi. L’action était menée pour la libération de leur avocat. Elle a été l’élément déclencheur de la révolte qui a conduit à l’éviction de Mouammar Kadhafi du pouvoir.


Amadou Toumani Touré inaugure en trombe mais….

La cité mnistérielle nouvellement inaugurée

Le président malien Amadou Toumani Touré n’est pas qu’un chantre de la démocratie.  Il est aussi l’homme des chantiers. Sa volonté de quitter le pouvoir le 8 juin 2012, la fin de son mandat et la transition qu’il a eue  à diriger en 1991 font de lui un vrai modèle. Mais côté Gouvernance, Economie surtout Education : mention peut mieux faire. Je sais qu’on va me dire que les grands chantiers infrastructurels sont une démarche importante, mais il y a d’autres secteurs où ça urge. L’Education, par exemple. Et puis l’opinion publique est divisée sur l’importance du très budgétivore projet de révision constitutionnelle, avec en filigrane les élections générales toutes aussi chère en 2012.

Ces actes qui font du bien au bilan

A.T.T entend se faire  une belle image avant l’heure de céder le fauteuil. C’est le moins qu’on puisse dire au vue de la kyrielle d’inaugurations d’infrastructures qui occupent son agenda. Demain il ouvrira le 3ème pont de Bamako, l’une des prouesses de sa mandature. La semaine dernière, c’était le tour de la route qui mène à l’hôpital du Mali, lui aussi étant l’un de ses bijoux. Au début du mois, une vingtaine de ministères, la primature incluse, ont été logés dans la nouvelle cité ministérielle.

D’ailleurs, les populations s’attendent à ce qu’il y ait plus d’efficacité dans le travail administratif avec autant de ministères regroupés ensemble.

Et s’il commençait par…

L’Education est à genou. Ce n’est un secret pour personne au Mali. Le supérieur a dû fermer du 30 juillet au 30 septembre alors que les programmes étaient des plus inachevés dans la plus part des facultés, les examens en suspens. L’université de Ségou tant promise et tant attendue n’accueille toujours pas ses premiers étudiants. Celle de Bamako est pleine comme un œuf au point qu’il est impossible de parler de bonnes conditions d’étude.

A tous les niveaux et dans tous les ordres d’enseignement,  il y a besoin de financement. Si ce n’est pas des infrastructures qu’il faut réaliser, ce sont des dotations en matériels et en ressources humaines qualifiées et en quantité qu’il faut faire.

A.T.T s’en ira certes avec l’image d’un démocrate patenté, mais s’il ne s’attaque pas au secteur de l’éducation d’ici là,  il laissera derrière lui un cadre malsain pour l’avenir de fils du pays. Les moyens ne manquent pas et il n’est jamais trop tard si tant est qu’il décide de redresser un secteur de l’éducation dont tous les maux ne sont pas à mettre à son seul compteur. Oui, on a vu avec l’enseignant de président qu’était Alpha Oumar Konaré, son prédécesseur (1992-2002) que le système éducatif avait des signes de fébrilité.

Si gouverner c’est prévoir, c’est avoir les priorités.


Résultats du bac malien: une si longue attente

Le ministre de l'éducation de l'alphabétisation et des langues nationales, Salikou Sanogo visitant une salle d'examen

Les résultats du baccalauréat malien, session de juin, n’ont que trop duré. Voici près de deux mois que l’on fait languir parents d’élèves, enseignants et candidats sur les résultats du bac qui s’est tenu, tenez-vous bien le 14 juin dernier. Aucune explication n’est fournie pendant que de folles rumeurs  ont fini de faire le tour de tout le pays. Cet état de choses ne met-il pas à nu tout un système éducatif défectueux  quand on sait que sous d’autres cieux ces résultats sont publiés en une semaine?

Le sujet de tous les débats

On ne parle que de ça dans les conversations à Bamako : le bac n’est pas encore sorti. Les candidats, les premiers concernés sont impatients d’être fixés sur leur sort. ‘’Je ne sais pas ce qu’est arrivé à nos résultats’’ s’inquiète une candidate. Cet autre impétrant prend les choses du bon côté :’’ Si ça dure, c’est qu’il y a des raisons valables. On attend avec l’espoir de réussir.’

Les parents d’élèves sont aussi embarrassés. Car ne sachant pas ce qu’il faut planifier pour leur progéniture pendant les vacances et même pour les études supérieures en cas d’admission.

Comme en pareilles circonstances, chacun y va de ses commentaires. Et  chaque jour qui passe l’annonce de la parution pour demain se fait attendre. Pire canular. Puisqu’il n’en est rien.

Que peut cacher cette attende interminables ?

Nous gardons à l’esprit que le Mali se dirige vers une uniformisation de son système éducatif, ou du moins les examens scolaires, avec celui des 8 pays membre de l’UEMOA. Ce projet nécessite des mesures rigoureuses qui pourraient retarder la délibération. Le diplôme d’études fondamentales (DEF), un examen de niveau inférieur (l’équivalent du BFEM au Sénégal), en a fait l’expérience. Là il faut noter la réintroduction de plus 5 matières à l’examen. Cette pratique appliquée en 2010 pour la première fois depuis 1993 a fait chuter le taux d’admission.

Aussi, sais-t-on jamais ? Il y a une nouvelle donne qui jouera un rôle dans tout cela. Le gouvernement à décidé de fermer toutes les grandes écoles, instituts et facultés de l’université de Bamako. Ra   ison évoquée : les professeurs vont en congé. Cette décision intervient au moment ou les programmes étaient des plus inachevés dans la plupart des facultés. Pas d’examen, pas de passage. D’aucuns redoutent le spectre d’une année blanche puisque la fermeture va du 30 juillet au 30 septembre.

Selon certains observateurs, le gouvernement n’est pas prêt  à payer, à coup de milliard, les primes qu’il serait obligé de payer aux enseignants du supérieur, au cas où il les faisait travailler les deux mois.

Quoi qu’il en soit, il faut sauver l’école malienne à tout prix. Déjà que les élections pointent à l’horizon, les maliens sanctionneront ces postulats, je l’espère bien, dans les urnes. Système éducatif malade, quand tu nous hante !


Le Mali pour une révision constitutionnelle

Assemblée nationale du Mali

Hier, l’assemblée nationale du Mali a donné son feu vert pour la révision constitutionnelle qui tient à cœur le président de la république Amadou Toumani Touré. C’est à la suite de consultations marathon à tous les niveaux de l’architecture sociopolitique que ce pas de géant a été franchi par les députés. Reste l’étape du référendum prévu d’ici la fin de l’année. Ceci s’ajoute au chronogramme des élections générales présidentielle et législative de 2012. Mais déjà, certains observateurs émettent des réserves sur la viabilité de cette kyrielle de consultations populaires. Les uns doutent de la capacité de l’Etat à les financer ; les autres craignent que le temps soit trop court pour de telles ambitions.  Légitimes craintes ?

Les grands axes du projet de révision constitutionnelle

Grosso modo la réforme prévoit:

 – La suppression du haut conseil des collectivités (l’une des 8 institutions)

 – La création du Sénat (pour remplacer l’institution  ci-dessus citée. Du coup le parlement devient bicaméral)

 – Le réamenagement de l’éxécutif dans le cadre du régime semi-presidentiel actuel

 – la possibilité ouverte de procéder à la révision constitutionnelle san passer par le referendum, sauf s’il s’agit de la durée et de la limitation deu nombre de mandat présidentiels.

 – La limite d’âge pour être candidat à la présidence sera de 75 ans. La nationalité d’origine sera exigée rosso modo la réforme Des craintes légitimes ?

Pourquoi A.T.T. a-t-il attendu le dernier virage de son dernier mandat pour faire entendre sa voie sur la réforme constitutionnelle ?, se demandent plus d’un au Mali. A quoi bon de changer une constitution resté intacte depuis 1992 et de surcroit à quelques mois de son départ ? Là sont des questionnements qui traversent les esprits.

Et puis, on parle d’une bagatelle de plus de 40 milliards de nos franc pour l’organisation des échéances sans précédant au pays d’Amadou Hampaté Ba. Si tant est que l’Etat dispose des moyens à la hauteur de ces projets, il est clair que l’urgence est ailleurs.

L’enseignement supérieur par exemple qui à fermer ses portes le samedi dernier. Enseignants et étudiants se demandent quelle sera la nature d’une année suspendue aussitôt après le début de cours dans certaines facultés.