Diawara

Les journées d’intégration à l’UCAD

J’ai cru être au Mali. Rien que cette journée d’intégration au CESTI (Centre d’études des sciences et techniques de l’information), je suis resté si près si loin de mon pays. C’est à la faveur de la traditionnelle journée d’intégration que cette école a organisée.  Cette célébration revêt un cachet particulier : cette année l’institut de formation en journalisme fête ses quarante ans. L’ambiance était de mise et les étudiants des  8 pays représentés à l’école ont valablement exposé des aspects de leur culture. Le moins que je puisse dire, c’est que je me suis retrouvé comme à Bamako, mieux dans un village malien moyen vibrant au rythme du folklore traditionnel. Drapeau et hymne nationaux, chorégraphies et dégustations de plats traditionnels, rien n’était laissé au hasard.

Les leçons à tirer

L’idée est qu’après quelques mois d’intenses activités pédagogiques, il faut faire un break. Histoire de se distraire pour oublier un peu le stress des études avant de prendre la dernière ligne droite qui mène aux examens de fin d’année. Chaque communauté a fait appel à quelques uns de ses compatriotes pour venir partager avec elle ces moments de souvenir. C’était également des retrouvailles entre anciens et  nouveaux de l’école.

Les uns ont pu nouer des contacts, les autres ont eu droit à des témoignages des anciens qui se sont traduits en conseils pratiques et anecdotes sur leurs vécus dans l’exercice du métier de journaliste. Mieux le passage des nationalités (hymne nationale, brève présentation, chants, danses et chorégraphies…) a mis le baume au cœur des amis et sympathisants venus nombreux participer à la fête. C’est une véritable leçon d’intégration.

 Une tradition bien ancrée

Il n’y a pas qu’au CESTI que les journées d’intégration s’organisent. Dans toutes les facultés, les écoles et les  instituts, c’est pareil. Une deuxième forme existe entre les ressortissants d’une même région, village ou localité. Pour ce dernier cas, les festivités se tiennent dans les  salles des différents restaurants universitaires. Les mêmes fastes produisent les mêmes effets. D’ailleurs, comme par effet de contamination, le campus était en ébullition tout le week-end. Si ce n’est pas des conférences qui s’ouvrent dans une salle, c’est des orchestres qui jouent des instruments traditionnels  en plein air. Dans la foulée, il ne se passe pas de week-end sans qu’une journée d’intégration ne se tienne à l’université.


Les ordures dans le quotidien des dakarois

Ce tas d’immondices jonche à quelques encablures du canal à ciel ouvert, entre les quartiers de Fass et du Point E. C’est une avenue à 2 voies séparées par le canal 4 est l’une de plus fréquentée de la capitale sénégalaise. De telles insalubrités remettent en causes le souci que les  citoyens se font de leur environnement. L’adage ‘’un corps un esprit saint dans un corps saint’’ est connu de tous, mais très peu de gens le vivent. La question environnementale est une problématique centrale dont dépend l’avenir des futures générations. Comment solution, nous devons protéger notre environnement immédiat : penser global tout en agissant local.

Depuis le début de l’année, je prends des cours d’environnement. Ce module me condamne de ne tolérer aucun acte qui puisse compromettre notre cadre de vie. Justement ces ordures m’ont donné des grincements de dents, à première vue. Et une question m’est venue à la tête. Qui sont ceux qui déposent des ordures là?

Je crois que c’est tout le monde et personne à la fois. Tout le monde parce qu’elles sont de tout genres et  de partout. Personne parce qu’on n’appréhende jamais les auteurs. Même s’ils le sont, ils restent dans l’impunité. A ce que je sache, ce sont les autorités municipales qui doivent se charger du ramassage des ordures.

Tout le monde pense que c’est l’autre qui jette ces résidus. Cette tierce personne n’est jamais connue. S’il l’on prend la voie publique comme la cour de sa propre demeure, un minimum de regard sera accorder à la protection du domaine publique. Il n’est pas rare de voir les personnes de toutes couches socioprofessionnelles lancer à même les trottoirs les pots de café Touba, des mouchoirs sans chercher) les mettre dans les poubelles qui ne manquent pas.

Tout est question d’éducation et d’habitude. On ne doit pas faire aux  autres ce qu’on ne veut pas qu’ils nous fassent. Si chacun jette un gramme d’ordures par jour, imaginons combien de tonne cela va faire, vu la forte démographie de Dakar.

Cette forte concentration démographique est à l’origine des défis environnementaux qui se posent. Imaginons que Dakar représente 0,3% du territoire national, 25% de la population nationale et 75% de parc automobile du pays.

Si l’on y prend pas garde, nous seront redevables aux générations futures de notre gestion de ce patrimoine que nous ont légué nos ancêtres.  Le développement durable n’est envisageable que quand ont respect l’environnement. Mieux, la problématique des changements climatiques est très exigeante. Nos pays sous-développés n’ont pas les moyens de réussir le combat, mais tout de même nous avons des savoirs locaux qui permettent de prendre le taureau par les cornes.

L’insalubrité ne profite à personne. Chacun doit jouer son rôle pour protéger notre milieu de vie.


L’autre façon d’exiger le paiement des bourses à l’UCAD

Décidément, l’on ne manque pas de moyen de se faire entendre à l’université Chiekh Anta Diop de Dakar (UCAD). Surtout quand il s’agit de réclamer le paiement des bourses, seuls moyens pour joindre les deux bouts dans un campus dur comme fer. Hormis les agitations qui se soldent en des casses dans et hors l’université, l’autre moyen de crier son ras-le-bol est saisir les bus Dakar Dem Dik (DDD), une compagnie dont l’Etat est l’actionnaire. Comment ça marche, le lecteur peut-il se demander. Et bien comme en science fiction. De ça nous parlerons plu loin. Ce qu’il faut retenir, c’est que si la technique demeure, quelque part elle s’est avéré un outil efficace.

Voici près d’une semaine que la compagnie des 3 D fonctionne avec un bus en moins. Il a été victime du mouvement de colère des étudiants qui tirent à boulets rouges sur les responsables de l’intendance universitaire pour le retard dans le paiement des bourses.

Le car est stationné à côté d’une voie principale du campus. Comment si l’enlèvement ne suffit pas, les étudiants ont dégonflé les pneus. Et aussi sur les vitrines ont-ils collé des affiches. On peut lire entre autres slogans : payez les bourses, non à la bancarisation des bourses, l’histoire sera témoin, nos bourse mais pas le bu COUD (Centre des œuvres universitaire de Dakar) etc.

Conscient de la noblesse de leur lutte, les étudiants empêchent la reprise du bus sans la satisfaction de leur demande. C’est ce que je crois savoir sur cette autre affiche sur le pare-brise : touchez pas au bus. C’est dire que ces futurs décideurs savent réclamer aussi dans la diplomatie. En tout cas c’est savoir raison garder que d’appeler au respect de l’intégrité physique d’un objet enlever suite à un mouvement de colère. Surtout à la saisie où un essaim d’étudiants s’implique sans violence.

Comment s’opère la saisie

Un groupuscule d’étudiants se désigne pour aller détourner le bus sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Ils attendent le véhicule à un arrêt avant de monter à bord comme des passagers ordinaires. Une fois dans le bus, ils ordonnent au chauffeur de virer dans le campus sou peine de voir le bus mis à sac manu militari. Toutes fois, ils prennent le temps d’expliquer au conducteur la cause de l’enlèvement. De facto, les passagers descendent sans coup férir. L’opération qui avait tout d’un assaut commando se déroule plutôt dans le calme. Aucun chauffeur n’ose rechigner à la demande des étudiants.

Le chauffeur conduit son engin sous bonne escorte jusqu’à l’endroit qui est une sorte de fourrière pour les étudiants. Il n’a que ses yeux pour assister à l’action. Pire, il n’ira pas avec la clé et les pneus sont tout de suite dégonflés. Le véhicule ne sera restitué que quand la situation sera décantée.

Malgré les consignes de ne pas toucher au véhicule, certains y affichent les slogans ci-dessus mentionné. D’autres ouvrent les portières pour s’y réfugier et y trouver une consolation en attendant.


La circulation à Dakar : de moins en moins de feux, de plus en plus de giratoires

Depuis quelques temps, la capitale sénégalaise se vide des ses feux tricolores. Y en a t-il encore? Certainement très peu. En revanche, les giratoires gagnent du terrain. En témoigne l’une des dernières en date qui se dresse à l’entrée de l’université Chiekh Anta Diop et qui a eu raison du mur- sur plus de 100 m- du campus, littéralement démoli. En quoi les giratoires peuvent-elles être efficaces dans une ville au parc automobile très large?

Sur le carrefour et ronds-points, ce ne sont pas les feux qui font loi. C’est surtout les policiers et les bonhommes de la circulation – dont il était question dans précédent billet de votre blog – qui le font plutôt. Ce système va-t-il durer?

Je n’en suis pas convaincu, car le foisonnement des giratoires sonne peut-être la fin de l’ère des agents facilitateurs de la route. C’est du moins l’avis d’Oumar Ndao, agent de facilitation de la circulation avec lequel j’ai eu un entretien dans le cadre dudit billet.

Ce contractuel de l’A.S.S.I. (Association sénégalaise de service et d’intérim) estime que les giratoires sont plus efficaces, même si son gagne-pain est appelé à disparaître par la suite. «Je ne suis pas sûr de garder mon poste dans le futur. Quand il y aura suffisamment de giratoires, on pourrait ne plus avoir besoin de nous», reconnait-il.

Pas besoin d’agent pour commander les giratoires. Comme le code de la route l’indique, la priorité est donnée au plus proche du centre. Pendant que je prenais des photos, je me suis rendu à l’évidence que ce principe est respecté à la lettre.

En revanche, le système des bonhommes de la circulation ne marche pas très fort. Certains chauffeurs du transport public n’hésitent pas à forcer le passage, contre le gré des agents. C’était le cas d’un taximan lors de mon reportage. L’infraction n’est pas restée impunie. Le policier qui veillait au grain est intervenu promptement pour saisir le taxi.

Toujours selon notre interlocuteur, quand il n’y a de policier pour les appuyer, ils ont beaucoup de difficultés à faire respecter leurs consignes.

Les giratoires s’inscrivent en bonne place dans les travaux sur l’avenue Cheikh Anta Diop, mais aussi dans plusieurs chantiers d’infrastructure urbaine et routière de la ville. Elles porteront leur fruit, pourvu que les usagers fassent preuve d’un minimum de respect du code de la route.


Abdou Amadou Cissokho, mondoblogueur

« Réussir quoi qu’il arrive », c’est le slogan de ce jeune sénégalais du Fouta (nord du pays). Abdoul, comme on l’appelle dans sa famille, est étudiant au centre d’études des sciences et techniques de l’information de Dakar (Cesti).

C’est depuis son enfance qu’il caresse le rêve de devenir journaliste. “Je suis fasciné par la radio. Je collais un poste radio à l’oreille pendant le plus clair de mon temps après l’école.” Abdou Cissokho est né un certain 14 février il y après d’un quart de siècle à Dakar. Son enfance, il la passera dans le village de Diella à la frontière Sénégal Mauritanie. Il y restera jusqu’à l’obtention de son certificat de fin d’études élémentaires (CFEE) en 2001. Ce milieu Peulh et sa musique traditionnelle, notamment les chansons de Baaba Maal le marqueront fortement. “J’aime beaucoup Baaba Maal, sa musique incarne la culture de cette  ethnie.”

Il débarque à Dakar le 15 octobre 2001 pour ses études moyennes et secondaires. Il obtient son baccalauréat sénégalais en 2009 au Lycée des Parcelles Assainies en banlieue dakaroise. Il est ensuite admis au très sélectif concours d’entrée du Cesti, sous réserve du bac. C’est alors que son rêve devient réalité.

Célibataire, sans enfant, Abdoul vit dans la banlieue Dakaroise qui ne le laisse pas indifférent : “j’adore Grand-Yoff, mon quartier. Les gens y sont chaleureux. C’est tout le temps animé. Je ne m’imagine pas vivre dans un autre quartier.”

Taille moyenne, teint peu clair, Abdoul est confiant quant à l’avenir. Pendant ses temps perdus, il aime lire le magazine Jeune Afrique. Le nombre de livre d’histoire qu’il possède témoigne de sa passion pour l’histoire.

Son ambition : faire une très riche carrière dans le journalisme, tout en développant ses propres projets parallèlement.

Parmi ses autres projets, figure celui d’investir dans l’agriculture. “C’est l’un des secteurs de développement les plus efficaces dans nos pays sous-développés.”
En attendant, il compte se spécialiser en presse écrite pour avoir une belle plume l’année prochaine à la fin de son cycle.


Le monument de la renaissance africaine, un an après

Le monument de la renaissance africaineLe 04 Avril, le président de la république du Sénégal procédait à l’inauguration du monument de la renaissance africaine en présence de plusieurs chefs d’État africains et du numéro 2 du régime nord-coréen. Sa maîtrise d’œuvre a été assurée par la société nord-coréenne Mansudae Overseas Project Group of Companies. Ce bijou architectural d’une envergure remarquable, on se le rappelle, a fait couler tant d’encre, tant de salive …La statue niché sur la colline de Ouakam était le sujet de tout les débats. Pour les admirateurs, c’est une œuvre qui fait la fierté nationale et même africaine, donc à saluer. Les contempteurs quant à eux fustigent l’érection du monument au prix d’une fortune dérisoire. Ils estiment que les priorités nationales sont ailleurs. Dans tout les cas, le chef-d’œuvre est désormais l’un des sites touristiques les plus attractifs du pays de la Téranga. Gouverner, c’est faire des choix. Et des choix découlent les priorités d’un système. Devait-on abandonnée un tel projet au profit d’un autre secteur. Je pense que ça en valait la peine. Jean de la Bruyère ne dit-il pas qu’«il faut rire avant que d’être heureux, de peur de mourir sans avoir ri’’ ?

La manne financière

Il y a manne financière parce que le monument a coûté entre [9 et 15 milliards de francs CFA. Certaines sources parlent d’un montant bien plus élevé. L’opposition estime jusqu’à 60 milliards de nos francs. Les travaux ont commencé en 2002 pour s’achevé en 2009. Quelle que soit la source, nul ne doute qu’une telle œuvre à un prix.

Il y a également manne financière par rapport aux entrées de fonds que la statue occasionne. Il ne se passe de jour sans que des centaines voire milliers de visiteurs ne se pointent. Lors d’un passage dernièrement sur le site, j’ai essayé de savoir à combien s’élève la recette quotidienne. Mon interlocuteur m’a dit que c’est beaucoup d’argent sans en préciser le montant. Mieux, le monument contribue à une meilleure vente de la destination Sénégal. Il n’y a pas que la façade externe. A l’intérieur il ya une restaurant panoramique accessible par un ascenseur de 15 places. Il abrite également des salles d’exposition, de conférence, de projection de films, un musée. Tout autour, en contrebas, seront aménagés des boutiques, restaurants et un village artisanal. Cet ensemble d’infrastructures aura des retombées économiques et fera de cet endroit un pôle de développement du tourisme.

Symbole

Le monument représente un couple et son enfant, dressés vers le ciel. Il symbolise une Afrique qui renait après les longs siècles d’esclavage et de colonisation. Justement le président Abdoulaye Wade lui-même s’était exprimé là-dessus : « Si j’étais un sculpteur, je mettrais en place trois personnages, les bras ouverts dans un élan d’étreinte. Deux, sur une marche supérieure, l’Europe et les Etats-Unis sont plus rapprochés. Le troisième, l’Afrique, un peu éloigné, aux formes saisissantes de pureté et de force, tend aussi les mains… »

A l’heure où la plus part des pays africains fêtent les 50 ans de leur accession à l’indépendance, un tel symbole ne pouvait pas mieux tomber. Reste à matérialiser ce réveil par une meilleure prise de conscience de nos réalités et prendre notre destin en main ; car personne ne viendra développer ce continent à notre place. L’ennemi de l’Afrique, c’est l’africain, disait l’autre.


Gbagbo, chronique d’une sortie par la très petite porte

Et si Gbagbo sautait dans les heures à venir ? En tout cas tout porte à y croire. L’homme qui s’est s’arrogé le pouvoir après une élection lamentablement perdue est entrain de passer un bien mauvais temps depuis le début de la semaine. Cette situation n’est qui tend certainement vers son dénouement n’est pas sans rappeler cette phrase forte d’Abadraham Lincoln : ‘’ On peut tromper tout le peuple pendant une partie du temps ; on peut tromper une partie du peuple pendant tout le temps ; mais on ne peu pas tromper tout le peuple pendant tout le temps’’.

Qui s’attendait au tournant qu’on pris les choses ces derniers jours ? Certes après que toutes, les voies de négociations ou presque ont échoué, il fallait s’attendre à quelque chose d’autre. Mais pour ma part, je suis très surpris de la conquête, sans résistance majeur, des villes de l’intérieur ivoirien par les forces pro Ouattara. Les réalités sur le terrain sont sans équivoque, les troupes ouattaristes sont à Abdjan après avoir tombé toutes les villes du pays, y compris Yamoussokoro. Depuis hier en fin d’après-midi, des coups de feu se font entendre à Abidjan. De défection en défection, le camp Gbagbo devient un pot de chagrin. Il ne compte plus que des groupuscules de soldats relevant de sa garde et cantonnés devant son palais et son domicile. Les ouataristes, eux ont fini de prendre le contrôle de la radio et télévision nationales. A l’heure où je rédige, on ne sait pas où se trouvent Gbagbo et les siens.

Ce que j’ai aimé dans cette situation, c’est que les populations d’Abidjan sont relativement indemnes de ce chaos total qui à fini de s’installé. Même si la difficulté de mouvoir est la chose la mieux imposée à Abidjan, on ne rapporte pas surtout de victime en vie humaine. Prions pour que les choses continuent ainsi.

Enfin, j’ai l’impression qu’un nouveau soleil se lève sur le pays de Houphouët Boigny. C’est celui de la victoire de la démocratie sur l’anarchie d’un système honteux, odieux et mafieux.


Le parc national de Djoudj, nichoir des oiseaux.

Des essaims d'oiseaux au parc de Djoudj

Nous sommes à Djoudj, le parc national des oiseaux à 60 km de Saint-Louis au Sénégal. Avec plus de 360 espèces, il est la troisième plus grande réserve ornithologique au monde. L’honneur et le privilège me sont donc faits en cette matinée ensoleillée. Des oiseaux, il en à regarder à perte de vue. A sa création en 1971, certains villages ont du être délocalisés pour constituer un site de de 12 000 hectares. Nous avons pris le départ du débarcadère pour aller à la découverte de cet espace aux indénombrables espèces animales et végétales.  Les explications du guide touristique à bord se mêlent au nos regards admirateurs et l’émotion qui a fini de gagner les cœurs.  Je voudrais partager ces découvertes avec les lecteurs. Il s’agit des images que j’ai faites et quelques commentaires sans vouloir dresser de façon complète les caractéristiques du milieu.

Dès 1976, le parc a été élargi  à 16 hectares, constitués d’îles et d’eau douce. La majorité des oiseaux qu’on y retrouve sont des oiseaux migrateurs venus d’Europe à la recherche de meilleures conditions climatiques, surtout en hiver où ils peuvent bénéficier de l’ensoleillement. Ce périple est pénible pour les eux. C’est ainsi que le site en mis hors menace de grippe aviaire car les oiseaux pourtant le virus ne pouvant pas achever le parcours, nous confie le guide. Le pélican blanc est l’espèce dominante. Un peu partout ils font des attroupements. Ils encerclent  les poissons avant de les happer avec leur bec très solide. Leur particularité est qu’ils forment un V en volant et amerrissent de façons spectaculaires. Ici tout baigne dans une atmosphère ambiante. Les chants des oiseaux déchirent.

J’ai pu voir, ou du moins les guide a pu nous montré, une dizaine d’espèce d’oiseau. Il s’agit entre autres du pélican blanc, le héron blanc, le héron cendré, le cormoran, l’aigle pêcheur, le jacana d’Afrique, l’ibis tantale, la bergeronnette etc. En plus des oiseaux, on y rencontre de nombreuses espèces animales comme le phacochère, le crocodile, le varan aquatique et d’autres espèces de ces genres.

Les photos ci-dessous vont, je l’espère, éclairer le présent billet que je veux illustratif de la beauté de la nature et de la biodiversité. Si on est d’accord que la biodiversité est une question centrale de notre temps et que de plus en plus de voix s’élèvent pour alerter sur la menace d’extinction qui plane sur certaines espèces ; alors il est temps de travailler à leur préservation.


 »Fou malade’’, un rappeur particulier

Je ne l’ai réellement connu qu’hier, lors d’une interview sur Walf Fadjri (une télévision privée sénégalaise). De son vrai nom Malal Almamy Talla, ‘’Fou malade’’ appartient au fameux crew Bat haillons Blin-D créé en 1998 à Guediawaye . Il n’a pourtant pas l’équilibre mental douteux, en tout cas vu l’entrevue. Agitant comme pour crever l’écran et prenant de vitesse l’animateur qui l’interroge, ‘’Fou’’ a lever le voile sur ses qualités de rappeur engagé, voué à la cause des sans voix et foncièrement opposé à l’injustice sociale. D’où tirerait-il un tel sobriquet qui est en déphasage total avec sa moralité ? Ce grand rappeur à la petite taille.

sow poulo lbox

FOU MALADE | Myspace Music Videos

Habitant un quartier de la banlieue de Dakar, le rappeur ne prend aucune distance avec les personnes qu’il voit tous les jours. En témoigne la pile d’enfants venus saturé le décor de la caméra lors de l’enregistrement de l’émission. Son entourage qui à lui témoigné dit de lui qu’il est humain et très sociable. Près d’une heure d’entretien, Fou mélange le simple style de dialogue au style des lyrics rap. Aussi oublie-t-il souvent de basculer dans la langue de Molière alors que l’émission en en Wolof. ‘’Ci Wolof’’, le rappelle à l’ordre la jeune dame micro en main. Au compte de son succès musical, il faut mentionner il y a quelques années son tube qui fait plein feu et qu’il a joué avec Viviane Ndour, la célèbre chanteuse. ‘’Taxi malade mental’’, le titre, a eu un succès énorme. Selon lui le rap sans la contestation devient le giottisme. C’est dans cette logique qu’il attend de sa musique qu’elle serve à plaire et émouvoir mais également à éduquer, dénoncer,réinsérer et soigner.

Du haut de ses 37 ans, il fait partie de la crème du rap sénégalais que certains classent en bonne place à l’échelle mondiale. A chaque fois qu’il lui demandé de témoigner de ses relations avec ses pairs, il à d’abord dit ‘’ c’est mon grand’’ avant d’ajouté des commentaires affables.

Ce qui me semble surtout marquant chez lui, c’est la disposition à parler pour ceux ne le peuvent pas. ‘’Nous devons parler pour les prisonniers’’. Et d’ailleurs, selon certaines personnes, il organise de concerts dans les prisons, pour les divertir et les amener oublier les stress de la détention. N’est-ce pas un geste charitable ? Enfin il aurait décliné une offre d’un montant de 25 millions pour composer une chanson en l’honneur du président Abdoulaye Wade. Les membres de sa famille se désoleraient de ce geste et lui auraient proposé de s’accepter la manne financière pour achever une maison en chantier et se payer une voiture. Le rappeur n’entend pas les choses de cette oreille. Il préfère la pauvreté dans la l’engagement musical à la richesse auprès des plus favorisés.

S’agissant de son pseudo, il l’aurait épousé car logeant et traitant bien les fous, j’aillais dire les malades mentaux.


samedi, la journée de toutes les manifestations à Dakar

Image d'archive

Dans 24 heures la capital sénégalaise pourrait connaître un nombre important de manifestions qui se consisterons  en des marches notamment. L’atmosphère est tendue à la veille d’un samedi 19 Mars 2011 choisi pour réclamer de meilleures conditions de vie ou pour fêter tout simplement l’avènement de la première alternance politique du pays de la Téranga qui a porté Abdoulaye Wade au pouvoir à cette date il y a 11 ans. Marche de protestation ou de commémoration, tout dépend de l’angle sous lequel on se met. Selon certains observateurs 3 à 4 marches sont prévues. Même si elles ont des motifs et de acteurs différents tous entendent faire date et constituer un tournant décisif dans leur domaine. Hier, le ministre de l’intérieur Ousmane Ngom a affirmé que toutes les marches prévues seront autorisées. Mais seulement les responsabilités des dommages causés imputeront aux organisateurs, selon la constitution.

D’abord, le parti démocratique sénégalais (PDS) du président Abdoulaye Wade envisage de fêter ces 11 ans de pouvoir. Si le programme complet des activités de cette commémoration sont peu connu, on retiendra que la tenue de la marche qui doit quitter le rond-point sis à la poste de la médina pour se terminer au palais présidentiel est un secret de polichinelle. C’est ainsi que appel à été lancé à tous, à travers les medias (surtout d’Etat) pour une mobilisation totale à 15 heures pour le départ de la randonnée.

Autre marche annoncée, c’est celle du groupe ‘’y en a mare’’ composé essentiellement de rappeurs. Ces derniers, comme le nom laisse voir, projettent d’exprimer leur ras-le-bol dans une société affecté par mauvaise conjoncture économique. Selon les annonces faites, ils comptent dénoncer aussi la cherté de denrées de premières nécessité et la crise énergétique que traverse le Sénégal, pour ne citer que ces points.

La plus grande coalition de l’opposition ne veut pas rester en marge de ce concert de manifestations populaires. Benno (son nom) marchera pour les mêmes objectifs que les marcheurs précédemment cités. Sauf que cette fois, ils auront un champ plus large qui leur permettra d’inclure dans leur combat  la gouvernance, la corruption, la gabegie etc.

La dernière marche en perspective et non la moindre est celle du PDG du groupe ‘Wal Fadjri’’, grand groupe de presse avec une télévision, des radios et des journaux. La donne est particulière pour ce ca. L’Etat a sommé ce groupe de payer des redevances des plus de 240 million d’ici le 21 Mars, lundi donc. Cette somme est la facture des neuf fréquences télévision accordées au groupe. Le groupe n’est pas prêt à s’exécuter, car n’ayant pas utilisé lesdites fréquences, selon certaines sources. De là va naitre le bras de fer qui sera surtout marqué par une guerre des mots, mieux encore une guerre médiatique. Le groupe se justifiant sur sa chaîne, l’Etat donnant sa version des faits sur les medias publiques. A voir le spot qui appelle à la marche sur sa chaîne, le groupe entend mobiliser beaucoup de monde et surtout  ses auditeurs, lecteurs et téléspectateurs qui ne sont pas minoritaires.