RCI: Et s’il y avait deux commandants dans le bateau

Article : RCI: Et s’il y avait deux commandants dans le bateau
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10 décembre 2010

RCI: Et s’il y avait deux commandants dans le bateau

Et  s’il y avait deux commandements dans un bateau. Chaque jour qui passe apporte son lot de surprises. La situation actuelle en Côte d’Ivoire est, plus qu’un étonnement, un véritable choc. Elle donne l’impression de démentir cette sagesse : « il n’y a pas deux commandements dans un bateau ».

L’échiquier politique de ce pays est l’un des plus mouvementés de notre temps, du moins en Afrique. Toutes les tentatives de sortie de crise, depuis une décennie qu’a commencé la crise, font deux pas en arrière après un petit pas en avant.

Deux autorités, deux résultats, deux présidents, deux gouvernements, deux …., un seul pays : voici ce que vaut la nation de Félix Houphouët Boigny aujourd’hui. Ce bateau dressé sur les côtes atlantiques, voit ses passagers retenir leur souffle avec deux commandants de bord.

L’un, habitué de la boîte, voulant se faire une légitimité, demande aux passagers à un moment du voyage : êtes-vous satisfaits de mon service. Immédiatement, lui-même sort la réponse : en tout cas, moi, je préfère rester au poste.

Il prétend ainsi bien gérer, assouvir les besoins des passagers même dans un périple solitaire : sans aide de qui que ce soi. Lui, ne compte ni accoster pour emprunter auprès du grenier mondial des billets, ni plaire aux gens de là-bas qui l’observent. Pourtant, il a perdu une dent (Soro) et n’est plus compatible avec le monde extérieur.

L’autre, quant à lui, tient un rôle de pseudo-commandant, car même étant à bord, il est assigné à une cabine restreinte. A quoi bon d’être promu à un poste, si on ne peut jouir de ses privilèges. En tous cas, ça relève de l’usufruit.

Le seul atout de ce côté, c’est qu’il espère, ne serait que par enchantement, être secouru par les observateurs lointains et puissants. Car, ceux-ci l’adoubent, le mettent en confiance et le soutiennent. Est-ce suffisant ? Qui dira mieux ?

Enfin, les dieux des élections n’ont comblé la brèche guinéenne que pour ouvrir une plus grande en Côte d’ivoire. C’est cent, comment taire.

Et notre sagesse populaire !

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