Quand l’heure de pointe sonne à Dakar

Article : Quand l’heure de pointe sonne à Dakar
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11 février 2011

Quand l’heure de pointe sonne à Dakar

Chaque jour, ils sont des milliers de personnes à faire la navette entre les quartiers de Dakar : qui pour aller ou venir du travail, qui d’autre pour faire des courses. Pourtant le transport public (bus et cars) est un véritable casse-tête quand bien même il reste le moyen le plus à la portée du dakarois moyen. Les facilitateurs dans un billet précédent et mon périple dans un bus dans le présent, je vous amène à la découverte des faces du transport urbain à Dakar.

Tout est question de ligne, vous partez dans un quartier il faut une ligne donnée. La patience est la règle du jeu. Ce que j’ai beaucoup apprécier au moment de l’embarcation dans le bus, c’est le respect de l’ordre d’arrivée. « Grand il faut faire le rang » me recommande-t-on. Sur des bancs ou debout, les passagers se mettent les uns dernière les autres, bien avant que le bus arrive. La ligne 7 voilà, c’est ce que j’attends. Un fois à bord, nous prenons sagement la route. Peu de temps à près les passagers se déplacent vers l’apprenti perché dans une cage. Ce dernier vend les tickets et signale le chauffeur pour les arrêts. Au fur et à mesure le bus gobe du monde. Les personnes debout tiennent la barre et les fauteuils. J’offre ma place à un homme d’un certain âge. Il en est fallu de très peu pour que je perde mon portefeuille dans les bousculades pour s’accrocher à un  appui.

Certaines personnes montent à bord pour planifier des vols ou pour s’adonner à des attouchements au contact surtout avec les femmes debout qui perdent l’équilibre de leur corps sous les cahots du véhicule. Hormis ces cas, l’ambiance est morose avec un arrêt à peu près tous les 100 mètres.

Une fois les frais encaissés l’apprenti ne prête pas attention à ce disent les passagers. Résultat, voici qu’un jeune, courte taille, l’air fougueux menace violemment le chauffeur. «je vous ai signalé depuis très longtemps, vous ne voulez pas vous arrêter. On à dépasser de deux arrêts là où je devais descendre. Vous vous foutez des gens ». De tels énervements sont assez fréquents dans les bus et dans la circulation. Les apprentis et les chauffeurs sont souvent pris pour cibles. Est-ce à tord ? Sont-ils les fauteurs de troubles à l’endroit des passagers ?

Entre temps j’arrive à destination sans accroc. Pour ma part, et ayant vécu dans deux capitales et plusieurs ville ouest africaines, le transport public à Dakar est un bon exemple. Je veux parler du confort et du respect de l’ordre d’arrivé pour l’embarcation.  Toutefois, il faut déplorer les embouteillages monstres,  les supercheries des pickpockets et les chasseurs de femmes. En sommes, les tensions entre passagers et le duo chauffeur-apprenti est omniprésentes.

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