L’épineuse question de la Casamance

27 février 2011

L’épineuse question de la Casamance

La Rupture diplomatique entre Dakar et Téhéran est la conséquence des derniers développements de la crise casamançaise veille de plusieurs décennies. L’Iran est accusé d’avoir fourni aux rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) des armes et munitions ayant permis aux indépendantistes de faire des victimes dans les rangs de forces gouvernementales sénégalaises : 19 morts ces deux derniers mois. La Casamance est une région du sud du Sénégal et frontalière avec la Gambie et la Guinée-Bissau. Comment en est-on arrivé finalement au gel diplomatique alors que la visite du ministre iranien des affaires étrangères, après les symptômes, avait calmé les tensions ?

Le film des événements

Cette rébellion remonte au début des années 80. On la croyait résolu quand les deux parties ont signé des accords en 2005. Les derniers tournants du conflit confirment tout le contraire. Tout part du 31 Octobre dernier quand une cargaison d’armes en provenance d’Iran, à destination de la Gambie et dont le point de chute final était la Casamance, ont été saisies sur un bateau au port de Lagos, au Nigeria. Ce pays et l’ONU ont mené des enquêtes qui ont établi que les  13 containers saisis étaient chargés des munitions, d’obus et de roquettes, provenaient bien de Téhéran. La destination finale était Kanilaye, le village natal du président gambien Yaya Jammeh. Et de là, la cargaison devait atteindre la Casamance. Le Sénégal, suite à l’immobilisation de cette cargaison avait rappelé son ambassadeur à Téhéran pour consultation le 14 Décembre. Les angles semblaient arrondis quand le ministre iranien des affaires étrangères par intérim a effectué une visite à Dakar le 18 Janvier. Mais non, arriva ce qui devrait arrivé.

Ce qui a motivé la rupture diplomatique

Il y a quelques jours 3 militaires sénégalais ont été tué en Casamance. Suite à la tuerie de ce trio qui venait allonger la liste des soldats tués lors des différents assauts organisés contre les maquisards ces derniers temps, l’Etat-major général des forces armées a sorti un rapport. Il établissait de manière formelle que les armes sophistiquées utilisées depuis quelques mois dans le sud du pays par les rebelles provenaient d’Iran. « Nous avons la preuve que c’est l’Iran qui fourni ces armes. Et par conséquent le Sénégal à décidé de rompre ses relations avec l’Iran » a déclaré, Moustapha Guirassy, ministre de la communication.

 

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