Les étudiants pleurent leur sort et appellent à la fin de la grève

Article : Les étudiants pleurent leur sort et appellent à la fin de la grève
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14 mars 2011

Les étudiants pleurent leur sort et appellent à la fin de la grève

Voilà près d’un mois que les professeurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar sont grève. Cet état de choses inquiète plus d’un. Si certains étudiants trouvaient aux débuts du débrayage un entracte pour réviser leurs cours ou même se reposer, aujourd’hui l’inquiétude est la chose la mieux partager dans le campus. A l’origine de la grève, la non satisfaction des revendications du SAES (Syndicat autonome des enseignant du supérieur). Selon nos sources, une marche pacifique est organisée ce matin à l’initiative du Collectif de la Faculté des Lettres et sciences humaines (étudiants) pour appeler à la fin de cette grève. Nous avons recueilli l’avis de quelques étudiants sur la question ; tous aspirent à une solution immédiate au bras de fer qui oppose le syndicat de professeurs et l’Etat.

Trouvé sur une baquette avec quelques amis entrain de causer, ousmane Ndoye, étudiant en économie, se dit surpris par la durée de la grève’’ au début, je croyais que c’était pour quelques jours et qu’il allait y avoir un terrain d’entente entre les deux camps. Mais je suis étonné de voir que l’on en reste là à près d’un mois’’. Un peu plus loin, Khady Seck est installée un cahier en main. Cette juriste en herbe se dit préoccupée par doute qui planerait sur la validité de l’année académique si solution n’est pas trouvée dans quelques semaines ou quelques jours. ‘’ Avec l’introduction du système LMD, il y a un quantum horaire à respecter. Au moment où les cours se sont arrêtés, on en était loin. Donc le pire est à craindre.’’ Notre troisième intervenant est assis seul dans une grande salle de cours. Les mains soutenant le menton, le regard flou, pourtant il a une pile de documents sous ses yeux. En l’approchant, l’idée que nous nous sommes me suis faite, c’est qui essaie d’apprendre sans succès. C’était juste pensé puis que Amadou Diop, étudiant en droit confirme la sagesse qui dit qu’à l’impossible nul n’est tenu. ‘’ Je suis là depuis une heure. J’ai apporté beaucoup de documents pour pouvoir travailler et combler le grand vide laissé par la grève. Mais je n’y arrive. Quand je regarde autour de moi, je ne vois personne, l’ambiance n’y est plus. Je suis totalement démotivé .’’

Comme effet immédiat de cette grève non-stop, beaucoup d’étudiants sont rentrés chez eux. Ce qui fait que l’affluence n’est plus de mise dans les endroits jadis remplis en permanence. Et notre bois sacré ? Même s’il a été nettoyé de ses buissons, il reste toujours le temple des étudiants. On peu y voir de loin les rares étudiants qui ont le cœur à l’ouvrage après plusieurs semaine de cessation des activités pédagogiques.

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