La circulation à Dakar : de moins en moins de feux, de plus en plus de giratoires

Article : La circulation à Dakar : de moins en moins de feux, de plus en plus de giratoires
Crédit:
11 avril 2011

La circulation à Dakar : de moins en moins de feux, de plus en plus de giratoires

Depuis quelques temps, la capitale sénégalaise se vide des ses feux tricolores. Y en a t-il encore? Certainement très peu. En revanche, les giratoires gagnent du terrain. En témoigne l’une des dernières en date qui se dresse à l’entrée de l’université Chiekh Anta Diop et qui a eu raison du mur- sur plus de 100 m- du campus, littéralement démoli. En quoi les giratoires peuvent-elles être efficaces dans une ville au parc automobile très large?

Sur le carrefour et ronds-points, ce ne sont pas les feux qui font loi. C’est surtout les policiers et les bonhommes de la circulation – dont il était question dans précédent billet de votre blog – qui le font plutôt. Ce système va-t-il durer?

Je n’en suis pas convaincu, car le foisonnement des giratoires sonne peut-être la fin de l’ère des agents facilitateurs de la route. C’est du moins l’avis d’Oumar Ndao, agent de facilitation de la circulation avec lequel j’ai eu un entretien dans le cadre dudit billet.

Ce contractuel de l’A.S.S.I. (Association sénégalaise de service et d’intérim) estime que les giratoires sont plus efficaces, même si son gagne-pain est appelé à disparaître par la suite. «Je ne suis pas sûr de garder mon poste dans le futur. Quand il y aura suffisamment de giratoires, on pourrait ne plus avoir besoin de nous», reconnait-il.

Pas besoin d’agent pour commander les giratoires. Comme le code de la route l’indique, la priorité est donnée au plus proche du centre. Pendant que je prenais des photos, je me suis rendu à l’évidence que ce principe est respecté à la lettre.

En revanche, le système des bonhommes de la circulation ne marche pas très fort. Certains chauffeurs du transport public n’hésitent pas à forcer le passage, contre le gré des agents. C’était le cas d’un taximan lors de mon reportage. L’infraction n’est pas restée impunie. Le policier qui veillait au grain est intervenu promptement pour saisir le taxi.

Toujours selon notre interlocuteur, quand il n’y a de policier pour les appuyer, ils ont beaucoup de difficultés à faire respecter leurs consignes.

Les giratoires s’inscrivent en bonne place dans les travaux sur l’avenue Cheikh Anta Diop, mais aussi dans plusieurs chantiers d’infrastructure urbaine et routière de la ville. Elles porteront leur fruit, pourvu que les usagers fassent preuve d’un minimum de respect du code de la route.

Partagez

Commentaires