L’autre façon d’exiger le paiement des bourses à l’UCAD

Article : L’autre façon d’exiger le paiement des bourses à l’UCAD
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18 avril 2011

L’autre façon d’exiger le paiement des bourses à l’UCAD

Décidément, l’on ne manque pas de moyen de se faire entendre à l’université Chiekh Anta Diop de Dakar (UCAD). Surtout quand il s’agit de réclamer le paiement des bourses, seuls moyens pour joindre les deux bouts dans un campus dur comme fer. Hormis les agitations qui se soldent en des casses dans et hors l’université, l’autre moyen de crier son ras-le-bol est saisir les bus Dakar Dem Dik (DDD), une compagnie dont l’Etat est l’actionnaire. Comment ça marche, le lecteur peut-il se demander. Et bien comme en science fiction. De ça nous parlerons plu loin. Ce qu’il faut retenir, c’est que si la technique demeure, quelque part elle s’est avéré un outil efficace.

Voici près d’une semaine que la compagnie des 3 D fonctionne avec un bus en moins. Il a été victime du mouvement de colère des étudiants qui tirent à boulets rouges sur les responsables de l’intendance universitaire pour le retard dans le paiement des bourses.

Le car est stationné à côté d’une voie principale du campus. Comment si l’enlèvement ne suffit pas, les étudiants ont dégonflé les pneus. Et aussi sur les vitrines ont-ils collé des affiches. On peut lire entre autres slogans : payez les bourses, non à la bancarisation des bourses, l’histoire sera témoin, nos bourse mais pas le bu COUD (Centre des œuvres universitaire de Dakar) etc.

Conscient de la noblesse de leur lutte, les étudiants empêchent la reprise du bus sans la satisfaction de leur demande. C’est ce que je crois savoir sur cette autre affiche sur le pare-brise : touchez pas au bus. C’est dire que ces futurs décideurs savent réclamer aussi dans la diplomatie. En tout cas c’est savoir raison garder que d’appeler au respect de l’intégrité physique d’un objet enlever suite à un mouvement de colère. Surtout à la saisie où un essaim d’étudiants s’implique sans violence.

Comment s’opère la saisie

Un groupuscule d’étudiants se désigne pour aller détourner le bus sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Ils attendent le véhicule à un arrêt avant de monter à bord comme des passagers ordinaires. Une fois dans le bus, ils ordonnent au chauffeur de virer dans le campus sou peine de voir le bus mis à sac manu militari. Toutes fois, ils prennent le temps d’expliquer au conducteur la cause de l’enlèvement. De facto, les passagers descendent sans coup férir. L’opération qui avait tout d’un assaut commando se déroule plutôt dans le calme. Aucun chauffeur n’ose rechigner à la demande des étudiants.

Le chauffeur conduit son engin sous bonne escorte jusqu’à l’endroit qui est une sorte de fourrière pour les étudiants. Il n’a que ses yeux pour assister à l’action. Pire, il n’ira pas avec la clé et les pneus sont tout de suite dégonflés. Le véhicule ne sera restitué que quand la situation sera décantée.

Malgré les consignes de ne pas toucher au véhicule, certains y affichent les slogans ci-dessus mentionné. D’autres ouvrent les portières pour s’y réfugier et y trouver une consolation en attendant.

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