Amadou Toumani Touré inaugure en trombe mais….

Article : Amadou Toumani Touré inaugure en trombe mais….
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21 septembre 2011

Amadou Toumani Touré inaugure en trombe mais….

La cité mnistérielle nouvellement inaugurée

Le président malien Amadou Toumani Touré n’est pas qu’un chantre de la démocratie.  Il est aussi l’homme des chantiers. Sa volonté de quitter le pouvoir le 8 juin 2012, la fin de son mandat et la transition qu’il a eue  à diriger en 1991 font de lui un vrai modèle. Mais côté Gouvernance, Economie surtout Education : mention peut mieux faire. Je sais qu’on va me dire que les grands chantiers infrastructurels sont une démarche importante, mais il y a d’autres secteurs où ça urge. L’Education, par exemple. Et puis l’opinion publique est divisée sur l’importance du très budgétivore projet de révision constitutionnelle, avec en filigrane les élections générales toutes aussi chère en 2012.

Ces actes qui font du bien au bilan

A.T.T entend se faire  une belle image avant l’heure de céder le fauteuil. C’est le moins qu’on puisse dire au vue de la kyrielle d’inaugurations d’infrastructures qui occupent son agenda. Demain il ouvrira le 3ème pont de Bamako, l’une des prouesses de sa mandature. La semaine dernière, c’était le tour de la route qui mène à l’hôpital du Mali, lui aussi étant l’un de ses bijoux. Au début du mois, une vingtaine de ministères, la primature incluse, ont été logés dans la nouvelle cité ministérielle.

D’ailleurs, les populations s’attendent à ce qu’il y ait plus d’efficacité dans le travail administratif avec autant de ministères regroupés ensemble.

Et s’il commençait par…

L’Education est à genou. Ce n’est un secret pour personne au Mali. Le supérieur a dû fermer du 30 juillet au 30 septembre alors que les programmes étaient des plus inachevés dans la plus part des facultés, les examens en suspens. L’université de Ségou tant promise et tant attendue n’accueille toujours pas ses premiers étudiants. Celle de Bamako est pleine comme un œuf au point qu’il est impossible de parler de bonnes conditions d’étude.

A tous les niveaux et dans tous les ordres d’enseignement,  il y a besoin de financement. Si ce n’est pas des infrastructures qu’il faut réaliser, ce sont des dotations en matériels et en ressources humaines qualifiées et en quantité qu’il faut faire.

A.T.T s’en ira certes avec l’image d’un démocrate patenté, mais s’il ne s’attaque pas au secteur de l’éducation d’ici là,  il laissera derrière lui un cadre malsain pour l’avenir de fils du pays. Les moyens ne manquent pas et il n’est jamais trop tard si tant est qu’il décide de redresser un secteur de l’éducation dont tous les maux ne sont pas à mettre à son seul compteur. Oui, on a vu avec l’enseignant de président qu’était Alpha Oumar Konaré, son prédécesseur (1992-2002) que le système éducatif avait des signes de fébrilité.

Si gouverner c’est prévoir, c’est avoir les priorités.

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