Diawara

Les étudiants pleurent leur sort et appellent à la fin de la grève

Voilà près d’un mois que les professeurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar sont grève. Cet état de choses inquiète plus d’un. Si certains étudiants trouvaient aux débuts du débrayage un entracte pour réviser leurs cours ou même se reposer, aujourd’hui l’inquiétude est la chose la mieux partager dans le campus. A l’origine de la grève, la non satisfaction des revendications du SAES (Syndicat autonome des enseignant du supérieur). Selon nos sources, une marche pacifique est organisée ce matin à l’initiative du Collectif de la Faculté des Lettres et sciences humaines (étudiants) pour appeler à la fin de cette grève. Nous avons recueilli l’avis de quelques étudiants sur la question ; tous aspirent à une solution immédiate au bras de fer qui oppose le syndicat de professeurs et l’Etat.

Trouvé sur une baquette avec quelques amis entrain de causer, ousmane Ndoye, étudiant en économie, se dit surpris par la durée de la grève’’ au début, je croyais que c’était pour quelques jours et qu’il allait y avoir un terrain d’entente entre les deux camps. Mais je suis étonné de voir que l’on en reste là à près d’un mois’’. Un peu plus loin, Khady Seck est installée un cahier en main. Cette juriste en herbe se dit préoccupée par doute qui planerait sur la validité de l’année académique si solution n’est pas trouvée dans quelques semaines ou quelques jours. ‘’ Avec l’introduction du système LMD, il y a un quantum horaire à respecter. Au moment où les cours se sont arrêtés, on en était loin. Donc le pire est à craindre.’’ Notre troisième intervenant est assis seul dans une grande salle de cours. Les mains soutenant le menton, le regard flou, pourtant il a une pile de documents sous ses yeux. En l’approchant, l’idée que nous nous sommes me suis faite, c’est qui essaie d’apprendre sans succès. C’était juste pensé puis que Amadou Diop, étudiant en droit confirme la sagesse qui dit qu’à l’impossible nul n’est tenu. ‘’ Je suis là depuis une heure. J’ai apporté beaucoup de documents pour pouvoir travailler et combler le grand vide laissé par la grève. Mais je n’y arrive. Quand je regarde autour de moi, je ne vois personne, l’ambiance n’y est plus. Je suis totalement démotivé .’’

Comme effet immédiat de cette grève non-stop, beaucoup d’étudiants sont rentrés chez eux. Ce qui fait que l’affluence n’est plus de mise dans les endroits jadis remplis en permanence. Et notre bois sacré ? Même s’il a été nettoyé de ses buissons, il reste toujours le temple des étudiants. On peu y voir de loin les rares étudiants qui ont le cœur à l’ouvrage après plusieurs semaine de cessation des activités pédagogiques.


Le 8 Mars : hommage aux femmes

Aux femmes d’ici et d’ailleurs, mes hommages! La date du huit Mars, journée internationale de la Femme, est toute symbolique. Elle immortalise la bravoure des femmes ouvrières du textile de New York en 1857. Ce jour de 8 Mars, elles manifestaient pour de meilleures conditions de travail lorsque leur espoir a fondu comme beurre de karité sous le soleil. Et pire la manifestation avait été réprimée dans le sang. Les femmes n’ont jamais manqué d’imagination, de bravoure et de détermination. Mais seulement elles sont souvent stoppées net dans leur élan. Je vous fais découvrir des femmes qui, 37 ans presque jour pour jour avant l’événement des femmes du textile américain, se sont illustrées sur le champ de bataille.

Les femmes du royaume du Waalo

Le Waalo est un ancien royaume dans le nord du Sénégal (actuelle région de Saint-Louis). Le 7 Mars 1820 des femmes ont consenti le sacrifice ultime pour leur patrie, au nom de l’honneur, de la dignité et de la liberté. Ce jour, les principaux dignitaires du royaume du Waalo étaient à Saint-Louis en compagnie du ‘’Brack’’, le roi qui s’y était rendu pour soigner les blessures subies lors d’une bataille antérieure.

L’ennemi, composé de guerriers maures et toucouleurs des Etats voisins du Fouta et du Trarzza, profita de leur absence pour attaquer Nder, la capitale du Waalo. Les femmes déguisées en hommes opposèrent une forte résistance obligeant les assaillants à se replier. Mais elles crièrent victoire trop tôt et dévoilèrent leur féminité en ôtant leur turban. Dans un sursaut d’orgueil mâle, les assaillants revinrent à l’attaque et eurent raison des guerrières. Fatim Khouriaye Mbodj qui avait organisé la résistance s’immola par le feu avec plusieurs de ses compagnes préférant ainsi la mort au déshonneur. N’est-ce pas un exemple  des femmes héroïnes ?

Depuis hier jusqu’à aujourd’hui, les femmes jouent un rôle éminemment important auprès des hommes. Et ce à tout les niveaux de l’échelle sociale. Beaucoup de dirigeants n’ont-ils pas comme premier conseillé leur femme ? Ce que femme veut, Dieu le veut.

 

 


L’auteur de l’attentat de Bamako a pris la poudre d’escampette

Bachir Simoun arrêté après l'attentat en janvier

 L’annonce de la nouvelle a troublé mon sommeil. L’homme qui à commis le premier acte terroriste de toute l’histoire de la capital malienne n’est plus en prison. En effet, il s’est évadé de sa cellule de détention ce lundi dans la ville des 3 caïmans. Bachir Simoun ou le tunisien avait commis son acte criminel contre l’ambassade de la France dans un quartier chic de Bamako en janvier dernier. Plus de peur que de mal puis qu’il avait fait seulement deux blessés parmi les passants. Et il avait fait exploser deux bonbonnes de gaz sur les murs de la représentation diplomatique de l’hexagone. Comment a-t-on pu laisser échapper un criminel dont le cas pouvait faire jurisprudence?

Laxisme ou complot

Le sujet est sur toutes les lèvres et les responsables de la fuite du terroriste seront découverts et punis à la hauteur de leur forfaiture. Comment peut-on baisser la garde jusqu’à ce qu’un terroriste prenne la poudre d’escampette ?  Cela témoigne peut-être du manque vigilance de nos forces de sécurités dont la tâche principale est la sécurisation des biens et des personnes. D’ailleurs, l’ignorent-ils ? Certainement non. Le jeune tunisien ne peut-il pas préparer une autre attaque plus grave ? C’est envisageable car le terroriste est par essence prêt à mourir à tout moment. La seule inconnue chez lui, c’est ‘’ j’arriverais à tuer combien de personnes avant de quitté ce bas monde’’.

Par ailleurs, et même si je ne souscris pas à cette thèse directement, l’hypothèse d’un complot n’est pas à écarter. Ça ne l’est pas surtout quand on sait que la corruption à trouvé une place confortable dans les rangs de forces de sécurité qui ne vont par quatre chemins quand-il s’agit de pot de vin. En tout cas les sanctions contres les fautifs doivent être lourdes, car ils auront mis en danger la sécurité de toute une nation.

Pour rappel 

Le tunisien a rejoint AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique) en 2005. Il a eu des disputes avec ces camarades au camp d’entrainement et leur a promis, tout en les quittant,  de faire un grand acte terroriste sans eux. Il est ensuite venu au Sénégal pour un moment. D’ailleurs il y vendait des téléphones portables venus d’Asie. Il décida de partir à Bamako pour honorer son engagement. Quand il était arrêté après l’attentat, en janvier, et qu’il avait raconté ainsi son parcours, l’on avait cru que sa grande attaque terroriste était devenue pour lui un grand échec. Peut-être a-t-il a possibilité de réalisé sont rêve. En tout cas il est en cavale.


L’épineuse question de la Casamance

La Rupture diplomatique entre Dakar et Téhéran est la conséquence des derniers développements de la crise casamançaise veille de plusieurs décennies. L’Iran est accusé d’avoir fourni aux rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) des armes et munitions ayant permis aux indépendantistes de faire des victimes dans les rangs de forces gouvernementales sénégalaises : 19 morts ces deux derniers mois. La Casamance est une région du sud du Sénégal et frontalière avec la Gambie et la Guinée-Bissau. Comment en est-on arrivé finalement au gel diplomatique alors que la visite du ministre iranien des affaires étrangères, après les symptômes, avait calmé les tensions ?

Le film des événements

Cette rébellion remonte au début des années 80. On la croyait résolu quand les deux parties ont signé des accords en 2005. Les derniers tournants du conflit confirment tout le contraire. Tout part du 31 Octobre dernier quand une cargaison d’armes en provenance d’Iran, à destination de la Gambie et dont le point de chute final était la Casamance, ont été saisies sur un bateau au port de Lagos, au Nigeria. Ce pays et l’ONU ont mené des enquêtes qui ont établi que les  13 containers saisis étaient chargés des munitions, d’obus et de roquettes, provenaient bien de Téhéran. La destination finale était Kanilaye, le village natal du président gambien Yaya Jammeh. Et de là, la cargaison devait atteindre la Casamance. Le Sénégal, suite à l’immobilisation de cette cargaison avait rappelé son ambassadeur à Téhéran pour consultation le 14 Décembre. Les angles semblaient arrondis quand le ministre iranien des affaires étrangères par intérim a effectué une visite à Dakar le 18 Janvier. Mais non, arriva ce qui devrait arrivé.

Ce qui a motivé la rupture diplomatique

Il y a quelques jours 3 militaires sénégalais ont été tué en Casamance. Suite à la tuerie de ce trio qui venait allonger la liste des soldats tués lors des différents assauts organisés contre les maquisards ces derniers temps, l’Etat-major général des forces armées a sorti un rapport. Il établissait de manière formelle que les armes sophistiquées utilisées depuis quelques mois dans le sud du pays par les rebelles provenaient d’Iran. « Nous avons la preuve que c’est l’Iran qui fourni ces armes. Et par conséquent le Sénégal à décidé de rompre ses relations avec l’Iran » a déclaré, Moustapha Guirassy, ministre de la communication.

 


La tentation de la loterie

Les jeux de hasard attirent plus d’un à Dakar. La loterie nationale sénégalaise (LONASE) propose aux milliers de passionnés de ces jeux de parier sur des courses de chevaux qui se font à l’hexagone. PMUC au Cameroun ou PMU M au Mali, Ces courses de chevaux font des parieus aux fortunes diverses. Plusieurs jours par semaine les parieurs se ruent vers les points de vente de tickets de la LONASE. Les parieurs ont un seul objectif affiché : gagner le jackpot. Ces ambitions se justifient d’autant plus que la crise économique est omniprésente dans la société. Seulement voilà que des personnes misent de façon irréversible des sommes qui soulageraient un temps soit peu leurs peine économique. Cependant, nul doute que le hasard fait des choses et des heureux. Il n’a pas que ce jeu seulement d’autres formes comme les casinos existent.

Technique de jeu ou pur hasard.

J’ai demandé à un client de la course de chevaux de la LONASE ce qui fait réellement gagner. Alors que certains pensent que c’est le fait du hasard, lui, il ne souscrit pas à cette thèse. Selon lui, la connaissance des chevaux, de leur palmarès, des jockeys, du terrain hippique est essentielle.  ‘’Souvent il faut calculer le cote des chevaux et faire d’autres calculs numérologiques concernant les coordonnées de la course’’ tout cela, dis-je, semble compliqué à celui qui a requiert l’anonymat. Personnellement, je connais   vendeur de fruits qui a tout simplement eu de la chance. Un beau matin, il se lève et mise 600 F et gagne plus de 2 millions.

La chaîne des parieurs

Pour les avoir observés, j’ai constaté qu’il existe une chaîne de solidarité entre les parieurs, pour les plus fidèles en tout cas. Assis en petits groupes devant les kiosques de la LONASE, les uns recommandent des numéros aux autres. Après confrontation des analyses de données concernant la course, certains n’hésitent pas à se cotiser pour miser gros dans l’objectif de maximiser leur chance. Ces mises peuvent se porter sur 7 à 10 chevaux. Aussi, forment-ils un groupe de collaborateurs et d’entraide sociale. La mise faite, on se remet à sa chance et attend les résultats

Quand les resultats tombent

Avec la technologie tout est possible. Certains parieurs suivent la course en direct de France. D’autres attentent après le journal télévisé, sur la télévision nationale. Une projection de 3 minutes permet d’édifier. Cet affichage sous fond sonore instrumental est exclusif : l’ordre d’arrivée de chevaux, les couplés mais surtout le rapport des heureux gagnants. C’est en ce moment que les heureux sourissent et que les perdants grincent les dents.

Un passe-temps

Au vu de la conjoncture socioéconomique, les adeptes du cheval trouvent en cette activité le moyen pour se soulager de leurs soucis. ‘’Ce qui est important, on a de l’espoir au moins le temps que les chevaux prennent le départ. Maintenant, il faut savoir raison garder quand on perd. Donc, veiller à ne pas miser au dessus de ses moyens. Car on y perd plus on y gagne’’ m’a confié mon parieur. Hormis cela, des rappeurs maliens avaient soutenu que grâce au PMU Mali beaucoup de quinquagénaires et même plus ont appris à lire, à calculer et écrire les chiffres. Par extension, ils sont alphabétisés. Cela suffit-il pour miser sans retour de l’argent qui comblerait bien des brèches sociales ?


Les dessous de la lutte traditionnelle sénégalaise

La lutte traditionnelle est le sport le plus populaire au Sénégal, devant le fooball, tenez-vous bien. Fort de cet état de choses, elle est un véritable lobby qui a ses fans, ses promoteurs mais surtout ses acteurs. Justement ces monstres humains qui donnent du baume au cœur à leur supporter tous les week-ends. La force physique, cependant, n’est pas le seul aspect qui rentre en ligne de compte. « Harfafoufa ou debade en Wolof », le maraboutage ou les préparations mystiques sont les choses les mieux partagées chez les lutteurs. Entre gris-gris, incantations, talismans, bains rituels et autre dégustations de décoctions ; rien n’est laissé au hasard. Pas que la lutte seulement, la croyance aux forces mystiques est omniprésente en Afrique noire. Coup de projecteur sur un sport qui doit beaucoup à la force de génies.

L’argent le nerf de la guerre

Le lobby généré par la lutte est immense. Les sponsors se mobilisent auprès de promoteurs pour proposer aux lutteurs des cachets qui peuvent s’élever jusqu’à 50 000 000 de FCFA. Tout dépend de la classe des acteurs. A noter que certains combats que ne durent que quelques minutes voire une poignée de secondes. Les télévisions ne sont pas en reste. Elles se ruent vers les promoteurs pour s’octroyer des contrats de droit de retransmission de la lutte. Tous y trouvent leur compte. Au sénégal,l’émission télévisée la plus populaire, selon une enquête, serait ‘’bantamba’’ cent pour cent consacrée à la lutte. 

Formes et modes d’usage

En lutte, les moyens mystiques sont diverses. Chaque lutteur se fie aux prescriptions de son marabout. Mais «c’est un fer qui peut- en cacher un autre » dit une sagesse bambara. Si c’est dans l’arène que les acteurs explicitent les gris-gris, un travail de consultation et de sacrifice est fait en amont  des mois avant le jour J.

Tous les week-ends ont lieu des séries de combats. Les lutteurs débarquent des heures avant leur programmation. C’est ce moment qu’il ne faut pas rater. Pendant que les supporters festoient impatients de voir, chacun en ce qui le concerne, son lutteur en action et que les médiats accourent pour immortaliser l’événement ; les lutteurs sont dans un autre monde. Celui des invisibles, si bien on remarque que rien de l’ambiance du stade n’attire leur attention. Les lutteurs exécutent des « bakks » ou danse rythmique pour mettre l’ambiance.

En short extrêmement court et le torse nu, les lutteurs exécutent les dernières recommandations des marabouts. Tantôt, c’est des poudres qu’ils projettent en courant tous azimuts, tantôt  ils se font arroser de liquides par des proches ou par des préparateurs mystiques. Des kilos de gris-gris ont fini de faire le tour des hanches, des biceps, des poitrines et des têtes.  Ils tracent des signes dans le sable, croquent des cure-dents et regarde fixement dans une direction puis dans l’autre tout en récitant des formules incantatoires. Cette description est non exhaustive, d’autant plus qu’aux coups d’envoi des combats, les deux adversaires explosent des œufs dans le sable.

Que peuvent représenter les dimensions mystiques dans la lutte ?

C’est n’est pas le plus fort qui gagne toujours. Ce n’est pas non plus les nanti de moyens mystiques qui dicte toujours sa loi – encore faudrait-il que cet état de choses soit mesurable? Pour ce qui me concerne. Oui, je crois que le maraboutage est efficace. Et d’ailleurs le football n’est pas une exception. Même pour gagner des visas, avoir de l’emploi, un meilleur grade, une bonnes femme ou vice versa on a recours aux forces invisibles.  Bien malin sera celui qui déterminera le rôle en pourcentage de la préparation mystique parmi les autres facteurs tels que la force physique, la sérénité, la compétitivité ect.

 

 

 

 


Le basin : le secret de la sape

Des dames habillées en basin

Qui n’a pas entendu parler du basin? Ce tissu à base du coton si aimé au Sénégal et en Guinée, si recherché en Côte d’ivoire et au Burkina Faso mais surtout si admiré au point de devenir une identité culturelle au Mali. Au Sénégal, le basin est très convoité, trop convoité j’allais dire. Au pays de la Teranga, on avance le nom Gagny Lah comme synonyme du basin. Le Mali est le principal fournisseur en basin si bien qu’on pense que le tissu est fait au Mali. Qu’est ce qu’un Gagny Lah ? D’où vient le basin pourquoi le basin venu du Mali est si prisé ? Votre bloggeur s’est penché sur ces préoccupations  qui peuvent être les vôtres.

Des origines à l’apogée.

Je n’ai nulle intention de remonter à la date de fabrication du premier pagne de basin. D’ailleurs, je ne le sais pas. Par origine, j’entends  le lieu où on le fait. Il s’agit de l’Allemagne. Le basin est fait au pays de Konrad Adenauer, mais le Mali en reste le plus grand importateur, en Afrique de l’ouest bien sûr. Pourquoi l’acharnement de ce pays continental sur un tel produit ? On verra cela plus tard.

Si le basin est prisé dans notre sous région, tout le monde n’a pas les moyen de s’en procurer un ensemble. Toutefois, il n’est pas rare, à Dakar comme à Bamako et lors de fêtes religieuses, cultures et  traditionnelles, de voir tout le monde ou presque habillé en basin. Surtout en période de Tabaski et de Ramadan (fêtes musulmanes) pendant lesquelles les chefs de famille cassent la tirelire pour pourvoir à tous ses protégés un ensemble de basin. Ces fêtes sont donc l’apogée annuelle du basin.

Du basin aux basins

A chacun son basin selon ses moyens. C’est dire qu’il y a des qualités du basin. La troisième qualité, la deuxième qualité la première qualité qu’on appelle le Gagny Lah. Oui le Gagny Lah, c’est la qualité qui circule sur toutes les lèvres, qui alimente les débats entre maîtres couturiers, galants hommes et belles dames. Le plus grand importateur de cette qualité de basin lui à donné son nom, M. Gagny Lah donc, très vieux aujourd’hui. Actuellement ses fils assument la relève pendant que M. Lah fait une retraite paisible à Bamako. N’a pas un Gagny Lah qui le veut : le mètre se vent à 7000 F ou environ. Pour un ensemble boubou on en prendra 5 ou 6 mètres (à vos calculatrices), pendant que le mètre d’une qualité inférieure se vend à 100 ou 200 F, des prix de Bamako.

Le secret basin du Mali

Si le Mali est l’épicentre du basin, c’est du à l’absence de la mer selon les spécialistes. A quelque chose Malheur est bon. L’eau n’est pas salée au Mali. L’eau de fleuve et de puits donne un éclat irrésistible au tissu. Sa durée et sa résistance aussi sont assurées. Comment parler du basin sans parler des batteurs et de teinturières. Ces dernières diversifient le choix du client en lui proposant de très jolies couleurs. Les teinturières sont bien organisées au Mali, c’est un gagne-pain bien exploré. Les batteurs sont les artisans de tout l’éclat que le basin peut avoir. Ils fondent des bougies  là-dessus et le battent à coups de gourdins spécialement faits pour l’occasion.

 

Jusqu’ où peut aller le basin ?

Il a de très de beaux jour devant lui. Au forum social mondial qui vient de clôturer à Dakar, j’ai vu les participants venus de quatre points du globe payer ou porter le basin. Mais, il ne faut pas oublier la concurrence. Les chinois sont déjà passés par là. Depuis des mois, le basin chinois à envahi nos marchés. Alors comment sauver le basin surtout la qualité ? Et Gagny Lah. Je ne sais pas trop. Ces chinois, ont-ils épargné un domaine ? Ne peuvent-ils pas s’approprier le domaine sous peu ? Wait and see !

Le batteurs de basin
un tas de basins teints


Quand l’heure de pointe sonne à Dakar

Chaque jour, ils sont des milliers de personnes à faire la navette entre les quartiers de Dakar : qui pour aller ou venir du travail, qui d’autre pour faire des courses. Pourtant le transport public (bus et cars) est un véritable casse-tête quand bien même il reste le moyen le plus à la portée du dakarois moyen. Les facilitateurs dans un billet précédent et mon périple dans un bus dans le présent, je vous amène à la découverte des faces du transport urbain à Dakar.

Tout est question de ligne, vous partez dans un quartier il faut une ligne donnée. La patience est la règle du jeu. Ce que j’ai beaucoup apprécier au moment de l’embarcation dans le bus, c’est le respect de l’ordre d’arrivée. « Grand il faut faire le rang » me recommande-t-on. Sur des bancs ou debout, les passagers se mettent les uns dernière les autres, bien avant que le bus arrive. La ligne 7 voilà, c’est ce que j’attends. Un fois à bord, nous prenons sagement la route. Peu de temps à près les passagers se déplacent vers l’apprenti perché dans une cage. Ce dernier vend les tickets et signale le chauffeur pour les arrêts. Au fur et à mesure le bus gobe du monde. Les personnes debout tiennent la barre et les fauteuils. J’offre ma place à un homme d’un certain âge. Il en est fallu de très peu pour que je perde mon portefeuille dans les bousculades pour s’accrocher à un  appui.

Certaines personnes montent à bord pour planifier des vols ou pour s’adonner à des attouchements au contact surtout avec les femmes debout qui perdent l’équilibre de leur corps sous les cahots du véhicule. Hormis ces cas, l’ambiance est morose avec un arrêt à peu près tous les 100 mètres.

Une fois les frais encaissés l’apprenti ne prête pas attention à ce disent les passagers. Résultat, voici qu’un jeune, courte taille, l’air fougueux menace violemment le chauffeur. «je vous ai signalé depuis très longtemps, vous ne voulez pas vous arrêter. On à dépasser de deux arrêts là où je devais descendre. Vous vous foutez des gens ». De tels énervements sont assez fréquents dans les bus et dans la circulation. Les apprentis et les chauffeurs sont souvent pris pour cibles. Est-ce à tord ? Sont-ils les fauteurs de troubles à l’endroit des passagers ?

Entre temps j’arrive à destination sans accroc. Pour ma part, et ayant vécu dans deux capitales et plusieurs ville ouest africaines, le transport public à Dakar est un bon exemple. Je veux parler du confort et du respect de l’ordre d’arrivé pour l’embarcation.  Toutefois, il faut déplorer les embouteillages monstres,  les supercheries des pickpockets et les chasseurs de femmes. En sommes, les tensions entre passagers et le duo chauffeur-apprenti est omniprésentes.


Les « bonhommes de la circulation » qui peuvent remplacer les feux tricolores

Communément appelés « bonhommes de la circulation» les facilitateurs de la circulation ont pour mission d’aider les agents de la police à réguler la circulation à Dakar. Ils auraient  été introduits dans la circulation à la veille des du 11 ème sommet de l’organisation de la conférence islamique (OCI) qui s’est tenu à Dakar du 7 au 14 Mars 2008. Dès lors leur présente à été perpétuer par le pouvoir public tant la circulation avait besoin d’oxygène. Ils sont d’un grand apport à la fluidité de la circulation qui se caractérise souvent par des embouteillages monstres. Soulagement pour les chauffeurs et salut pour les piétons, les «bonhommes n’ont pourtant pas la tâche facile.

 

Au four et au moulin

Sifflet à la bouche, bras en perpétuel mouvement (pour donner des ordres) et courant tous azimuts comme des tennismen, ces agents affrontent vent et soleil pour servir les paisibles populations de la capitale Sénégalaise. S’ils peuvent de temps en temps baisser la garde, c’est tout le contraire aux heures de pointe où les cortèges des travailleurs allant ou venant du travail ne trouvent leur salut qu’aux systèmes de rotation de passage gérer par les bonhommes au niveau des carrefours. Ils stoppent les véhicule d’un côté et donne le passage de l’autre et puis vice versa. Le tout se fait sans chronométrage des durées de passage. Les piétons se constituent en petits groupes et leur font signent. Avec tact et reflexe, ils suspendent la rotation de véhicule et cèdent le passage au piétons qui les remercient sur le champ.

Dangers?

Pour mieux exercer, ils se tiennent au milieu de la route comme pour préciser justement là où l’on peut élever un monument. A mon avis cela est très dangereux. En effet des chauffards se réclament chauffeurs et certains circulent à des vitesses inquiétantes. Ils arrivent également que souvent les usagers ne veillent pas se soumettre à la rotation : chaqu’un  se disant très pressé. La présence des policiers aux côtés des bonhommes permet à ces derniers de gagner en crédibilité et en respect de la part des passants. Vu la rareté de feux de signalisation, ce service a de beaux jours devant lui.


Les altermondialistes s’engagent: «Un autre monde est possible »

Du 6 au 11 Février 2011 se tient à Dakar le forum social mondial. Plus qu’un slogan  « un autre monde est possible » est l’identité même des milliers de personnes qui ont fait le déplacement de Dakar. Pendant une semaine, plusieurs centaines de tables rondes et de débats vont être l’occasion de réfléchir au monde tel qu’il va et aux alternatives qui peuvent être proposées. C’est la première fois que l’Afrique francophone abrite la totalité du forum social mondial même si Bamako avait abrité une réunion des altermondialistes en 2006. Plus de solidarité, de justice, de bonne gouvernance, de transparence seront entre autres les centres d’intérêts qui vont animer les débats de ce rendez-vous. Selon les altermondialistes le capitalisme a montré ses limites ; ils ne manqueront pas de l’évoquer. Et puis, à l’heure ou les mouvements sociaux secouent ou même défont des pouvoirs (hier en Tunisie, aujourd’hui en Egypte et avec de menaces en Algérie et dans certains pays du monde arabe ?). Le forum social mondial ne pouvait mieux ?

Le logo du forum social mondial (FSM)

 

 

 

 

 

 

La marche pour le coup d’envoi

Une grande marche à donné le coup d’envoi des activités du forum de Dakar. Des milliers de participants venus des quatre coins du globe ont marché du rond point non loin de la RTS jusqu’à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le départ à été donné vers les coups de 14 heures sous un chaud soleil. Les pancartes, les sifflets, les tambours avaient fini de déchiré l’air au dessus des marcheurs. Pour ma part, je retiendrais pour mes lecteurs-pour des raisons pratiques-des photos qui permettront certainement d’avoir une idée de cette randonnée pédestre. Au prochain billet sur l’événement.